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La Lettre interstellaire

Tracer sa voie & s’accomplir

Holipreneuriat : Pilier VI

Entreprendre demande du courage. Déjà le seul fait de décider de se mettre à son compte est une victoire en soi. On saute dans l’inconnu, on décide d’être maitre•sse de son destin. Parfois sans filet mais pour sa liberté. Cela peut faire peur et c’est bien normal. En réaction à ce sentiment d’insécurité le repli sur « ce qui fonctionne », les codes que nous donne l’extérieur semble une réponse rationnelle. Se conformer. C’est pourtant toute la beauté de l’entrepreneuriat est de nous permettre d’inventer de nouvelles formes, de faire à notre façon. Et croyez-moi, c’est toujours la plus belle.

Pour ce sixième et dernier article sur les piliers de l’holipreneuriat, j’explore la part initiatique et magnifique de l’entrepreneuriat : accepter les épreuves, devenir son propre héros, profiter pleinement de sa liberté, tracer sa voie… pour s’accomplir.

Pourquoi on entreprend ? Très souvent, les arguments sont : être libre et créer sa vie . L’envie est là de pouvoir se réaliser pleinement, même dans le milieu professionnel, de trouver du sens, de la joie, de la légèreté, de la prospérité… et un sentiment d’accomplissement.

« Se laisser réaliser dans une action ». Voilà une des définitions du verbe « s’accomplir » qui m’émeut beaucoup :

  • « Dans une action » : l’énergie du masculin présent, dirigée, qui va vers son objectif.
  • « Se laisser réaliser » : l’énergie du féminin qui accueille le processus sans chercher à le forcer ou le contrôler.

Pour moi, s’accomplir et entreprendre, c’est la même chose. Si on entreprend dans le but unique de générer du temps ou de l’argent, nous entrons dans un rapport consumériste avec son entreprise : Elle doit nous « rapporter ». Pourquoi pas ! Mais si on élève le regard et qu’on voit l’entrepreneuriat comme un moyen de « se laisser réaliser dans une action« , on n’abandonne pas nos rêves, nos ambitions, nos envies pour autant. Au contraire, on se met en mouvement vers eux tout en acceptant de ne pas tout maitriser, de ne pas arriver là où on pensait avec notre mental et surtout de se laisser enseigner, grandir par notre entrepreneuriat sacré.

Les entrepreneur•es aguerri•es peuvent en témoigner : l’entrepreneuriat n’est pas une croisière en paquebot mais plutôt une séance de rafting en eaux sauvages. Comme au surf, il faut apprendre à prendre la vague : parfois se laisser porter, parfois ramer, parfois se tenir debout… et accepter de chuter.

Entreprendre est une voie initiatique car s’accomplir n’est pas la voie de la facilité, c’est la voie de la vérité.

On retrouve ses récits initiatiques dans les contes, les légendes avec la quête du héros (ou de l’héroïne of course). Celui-ci a un objectif, un but à accomplir et il va traverser des difficultés, trouver de l’aide en chemin, passer de l’espoir au désespoir plus complet et par force de conviction et coups du sort / coups de main, il parvient à son Graal. Ce sont ces histoires qu’on se raconte depuis de génération en génération, qui peuplent nos imaginaires et inconscient collectif, mais surtout qui nous inspirent et nous émeuvent. Parce que ce n’est pas gagné depuis le départ, parce qu’on surpasse les épreuves, parce qu’on fait gagner les valeurs du coeur : C’est ainsi qu’on apprend et qu’on comprend. Voilà comment on s’accomplit.

Est-ce-que ces histoires seraient tout aussi palpitantes et enseignantes si elles se résumaient ainsi : « Il souhaitait le Graal, il alla dans la grotte et il le prit. » End of the story.

Accepter les embûches c’est s’offrir le trésor caché derrière. La quête devient l’action dans laquelle on se laisse réaliser.

Cela demande de la détermination et du courage. Cela demande à continuer à avancer malgré les tempêtes. En écoutant son coeur et en demandant et acceptant l’aide sur son chemin. D’accepter que cela prenne du temps. Mais à la fin on devient un héros / une héroïne.

On devient la preuve de ce qu’on a envie de vivre. Car on l’a fait, on l’a expérimenté.

Et il ne s’agit pas là de mérite. Nous méritons tous•tes le meilleur dès notre premier souffle. Il s’agit de créer sa réalité selon sa vérité intérieure, mais aussi d’évoluer. Donc de laisser les anciennes peaux, les anciens schémas et pensées. De surpasser ses peurs et de s’impressionner en le faisant.

Quand je m’accomplis avec mon entreprise, j’embarque toutes les parts de mon être avec moi. Se réaliser pleinement ne peut se faire sans embarquer son corps, ses pensées, ses émotions et son énergie. C’est un processus qui requiert un engagement complet de l’être. Est-ce possible de se sentir vraiment accompli•e professionnellement si on délaisse sa santé et sa vitalité ? Le jeu en vaut-il la chandelle ?

Cette voie de l’accomplissement de soi à travers son entrepreneuriat ne peut se faire qu’en traçant sa propre voie, sa propre façon de faire. De manière unique.

Si le héros dans sa quête avait un plan d’actions infaillible pour parvenir à ses fins, ça se saurait !

C’est toute sa singularité qu’on fait émerger : dans ce qu’on fait (nos produits, nos services, nos médecines…), comment on le fait (quelle organisation, quelle communication, quel quotidien…) et avec quelle énergie (quelles intentions, quelles émotions, quelle ouverture, etc)

Tracer sa voie en appelle à notre courage car ce n’est clairement pas ce que la société actuelle nous vend à coups de méthodes, d’injonctions, de facteurs-clé du succès, etc. Qui plus est ces méthodes fonctionnent ! Ce qui demandent encore plus de détermination pour ne pas s’y conformer, de ne pas choisir cette option qui ne correspond peut-être pas à ce que nous désirons profondément, à qui nous sommes.

On ne donne plus les indicateurs de ce qui fait notre valeur à l’extérieur.

Nous décidons de ce qui est le succès pour nous-même. Notre voie d’accomplissement. A quoi ressemble notre montagne et comment nous souhaitons l’escalader. Là est la liberté. La souveraineté.

Et pour cela il faut incarner cette vérité et se dire. La liberté ne s’exprime pas à mi-mot sinon elle ne peut pas se faire respecter. Comment pouvoir la vivre si on se plie à l’autre, à ses besoins, à ses désirs (dits ou supposés) si on n’exprime pas notre voie(x), notre façon de faire.

Dans cette grande oeuvre initiatique qu’est l’entrepreneuriat, nous nous accomplissons parce que nous sommes libres d’être qui nous sommes, nous oeuvrons avec la voie du coeur, nous organisons notre quotidien en fonction de notre rythme et nous ouvrons cette voie pour nous-même et pour les autres.

Héros / Héroïne de notre légende personnelle.


C’est quoi l’holipreneuriat ?

Holi- pour holistique et holy (sacré en anglais)

L’holipreneuriat, c’est entreprendre à partir de soi et avec toutes les parts de soi et de façon sacrée. C’est mettre en oeuvre sa mission d’être tout en prenant soin de soi et du monde.

Pilier I : La cyclicité

Intégrer sa cyclicité intérieure et la cyclicité de son entreprise.

Pilier II : L’équilibre des énergies féminine et masculine

Entreprendre depuis son féminin et mettre en oeuvre grâce à son masculin.

Pilier III : La prospérité

Abandonner l’abondance. Préférer la prospérité.

Pilier IV : Le soin de soi et du monde

Devenir son meilleure boss et rayonner

Pilier V : La co-création avec l’Univers

Honorer le subtil et faire confiance

Pilier VI : L’accomplissement

Tracer sa voie et se réaliser pleinement