Je vous le dis tout de suite : je me pose souvent cette question et je n’ai trouvé pas la vérité ultime là-dessus. On peut avoir l’impression que pour d’autres, les choix se font avec une évidence cristalline et constante. Ce n’est qu’une impression, nous sommes tous•tes confronté•es à la difficulté à savoir / sentir s’il faut continuer quand tout semble compliqué. Quelques pistes pour trouver ses propres réponses…
Etre au clair avec son envie
On le veut ce projet / ce client / ce marche ou autre ! Vraiment notre volonté est claire. Ok mais nous pouvons questionner : D’où vient notre désir ?
- Est-ce-qu’on cherche à prouver quelque chose (à quelqu’un ? à la société ? à soi ?)
- Est-ce qu’on le fait par ce que c’est notre vision du succès ?
- Est-ce-qu’une peur est sous-jacente et nous pousse à y aller ? (peur de ne pas avoir assez d’argent, de sécurité, de visibilité, etc)
- Est-ce-que nous focalisons sur un détail sans regarder l’entièreté de la situation ? (Ex : Je veux passer sur 20h mais mon produit n’est pas encore finalisé)
Si en fait, notre envie est une stratégie de notre mental pour obtenir ce qu’il veut (sentiment de sécurité et/ou de reconnaissance dans 90% des cas), cela ne part pas du bon endroit. Réaliser quelque chose qui satisfait le mental peut fonctionner mais est rarement durable sur le long terme car le sens, le sentiment, le coeur réjoui vont manquer à un moment ou un autre.
Il vaut mieux alors cesser de poursuivre dans cette direction et interroger les désirs du coeur.
Tu sens le coeur qui fait boum ? Ou tu sais que ton coeur fait boum ?
La différence entre les deux peut sembler anecdotique mais c’est essentiel : Comment réagit ton corps ? Est-ce-qu’il est contracté ? Est-ce-qu’il est plein d’énergie, d’envie, de libido au contact de ce projet ?
Car oui parfois on peut aimer des idées mais quand on passe à l’application dans la matière, cela ne résonne pas pareil. C’est normal ! C’est tout l’intérêt d’expérimenter, de passer par le corps, d’incarner nos idées. Cela peut prendre une autre tournure que celle que l’on projetait, cela arrive. On peut s’autoriser à arrêter quelque chose qui nous plaisait sur le papier mais pas en 3D.
A-t-on des signes contraires ?
Est-ce-qu’on a la sensation de nager à contre courant ? Est-ce-que tout ou presque capote ? Est-ce-qu’on a de grosses intuitions négatives qu’on évite d’écouter ?
L’Univers ne nous veut que du bien, alors parfois il nous envoie des petits warnings comme panneaux directionnels sur notre chemin. Si tout rame et que rien ne fleurit, c’est qu’il y a une raison.
Peut-être ne sommes-nous pas prêt•es ? Peut-être n’est-ce-pas le bon timing ? Les bons partenaires ? Le bon créneau ? Un mix de tout.
Tout le projet n’est pas forcément à mettre à la poubelle, mais peut-être à repenser ? à recalibrer ?
C’est à la fois une écoute des signaux intérieurs et extérieurs.
Lutter n’est jamais bon signe car cela veut dire qu’il y a une bataille. Les épreuves sont inhérentes à la Vie. Elles nous forgent, nous font grandir, nous rendent plus sages.
Regarder avec du recul la situation et la sensation que l’on porte en soi. Car même si cela est fait pour nous, si nous luttons pour y parvenir, cela vaut-il vraiment le coup ?
« If you never try, you’ll never know »
Comme le dit si joliment Coldplay : « Si tu n’essaies pas, tu ne le sauras jamais ». Même si ça risque de rater, on sent qu’il faut en passer par là. Parfois le chemin qui nous attend est celui de l’échec. On ne peut pas traverser cette vie sans s’éprouver au travers du raté.
On sait qu’on y passera comme tout le monde alors zou ! C’est l’expérience dont on peut avoir besoin pour la suite de nos choix, pour qu’on ait plus de clarté. « J’ai fait, je sais ».
Que choisirait la lumière de la sagesse ?
C’est une question que j’aime me poser quand je ne parviens plus à avoir de la clarté en moi, que je ne fais plus le distingo entre mes peurs et mes envies : Que ferait l’énergie la plus élevée ? (très valable et utile dans nos relations aussi)
Si on pense à la sagesse, la lumière, l’Amour… que ferait-il à notre place ? Qu’est-ce-qui serait le plus à notre bénéfice ? Qu’est-ce-qui nous ferait profondément du bien ? Pas sur un désir satisfait dans l’immédiat mais pour notre Etre profond ?
Parfois arrêter, c’est continuer sur un autre plan. Parfois persévérer, c’est accéder à son plein potentiel. Je vous le disais, pas de vérité unique là-dessus. Simplement l’occasion d’affiner toujours plus son écoute intérieure et sa sagesse.
Photo Sophie Ann