Cet été, j’ai traversé une expérience que je n’avais jamais vécu de ma vie : n’avoir aucun projet. Que ce soit pro ou perso, je n’avais ni idée, ni envie, ni besoin. Juste l’instant présent. Je n’ai pas été déçue : en 1 semaine, je lançais un nouvel accompagnement qui s’est rempli en 48h, on me proposait un « Big project » et je posais les bases d’un de mes plus gros accompagnements à venir. Et je prévois de partir pour des vacances improvisées en bord de mer dans moins de 15 jours. Tout à la conf !
Vous connaissez ce sentiment de n’avoir envie de rien en particulier ? Non pas que tout vous dégoûte ou vous repousse, mais plutôt que rien n’est présent, rien ne tourne en boucle dans la tête. « Qu’est-ce-que je pourrais faire ? », « Qu’est-ce-que je pourrais créer ? », « Où pourrais-je aller ? »… cet été rien de tout cela ne m’habitait. Et je le vivais très bien ! Les discussions avec mon entourage tournaient vite en rond : « Et toi Sophie ? Quoi de neuf ? » Ben rien. Mais cela va très bien ainsi.
A dire vrai, je me sentais comme entre deux marathons. Epuisée du dernier, ce n’est pas encore le moment de renfiler les baskets. Juste tu sais que tu vas recourir, sans savoir où et dans quel délai. J’ai donc passé la fin du printemps et de l’été à m’occuper de mon énergie vitale : une cure naturo, un soin accru de mon système nerveux, une augmentation de la pratique sportive, une place de choix donnée à la relaxation et au sommeil, une attention à mon alimentation… le basico-basique me direz-vous… oui mais le mettons vraiment en pratique ?
Prendre soin de moi, comprendre comment je fonctionne, me découvrir. Je ne pensais pas être une nana « de l’eau ». Mauvaise nageuse, je me tenais un peu éloignée de tout type d’étendue d’eau. Un soin Janzu plus tard (avec le formidable Thierry Martinez), je vais à la piscine une fois par semaine pendant 45 min et je nage de mieux en mieux. J’ai repris des activités créatives, l’aquarelle, le dessin pour moi. Et surtout, mes temps de ‘pro » et « perso » se sont rééquilibrés. Je retrouve des soirées et des week-ends sans écran et sans charge de travail.
Mais rien n’émerge bien que j’ai du temps et de l’espace pour une nouvelle création / livre / offre / accompagnement / atelier… ou autre. C’est la même chose au niveau perso : aucune envie de voyage, de déménagement, d’activité sportive, de hobbies… Je suis juste là à faire prendre racine ce qui existe déjà.
Je fais avec ce qui est. Et surtout ! J’ai confiance. Que ce soit sur le volet entrepreneurial et financier, je sens, je sais que ça va bouger sans que j’ai besoin de presser, pousser, tirer. On va pas mettre des ronds dans des carrés.
Finalement, faire de soi son propre projet, ça demande déjà du temps et de la ressource ! Je le fais avec passion, avec attention, avec engagement. Autant portée par la flow de l’énergie présente à l’instant T que la détermination à ne pas me laisser tomber, à continuer à me tenir la main. Et financièrement, je ne suis pas large ! Mais je ne pose pas mon attention là-dessus : ce qu’on regarde devient la réalité. Je ne la fuis pas, cependant je ne projette pas. Je gère « en bonne mère de famille ».
Puis sans le chercher, les idées viennent me visiter. Des phrases me tournent autour et me quittent. Des bouts de concepts s’invitent. Des conversations font écho sans trouver un port d’amarrage. Je sens le vivant se frayer un chemin vers moi. Mais pas trop vite, pas tout de suite. Je dois être prête. Comment accueillir des projets phénoménaux si on a la vitalité dans les chaussettes.
A un certain moment, c’est comme les jeux des points numérotés à relier qui dessinent une forme. Tout fait sens. Le sens se tisse entre mon expérience, des synchronicités, des élans… L’accompagnement SOLAR est né ainsi : je sentais la guidance de poursuivre l’individuel et le personnel comme je l’avais expérimenté pendant l’été mais avec un format plus durable et cette phrase « remettre l’église au centre du village ». Je ne sais pas pourquoi mais l’église s’est transmuté en soleil et tout a fait sens. L’intention et le format étaient limpides à l’intérieur de moi. J’ai laissé Mercure rétrograde passer et j’ai annoncé SOLAR simplement sur les réseaux. En 48h j’avais 5 personnes pour les 4 places annoncées. Fluidité maximale.
Sur cette même semaine, une discussion que j’avais eu des semaines plus tôt se concrétise. On me propose un « Big Project » (que j’appellerais « Big Project / BP » pour l’instant, sans plus de précision). Je n’ai rien provoqué, rien initié et pourtant il correspond en tout point à ce que je nourris et désire depuis très longtemps dans ma vie professionnelle. Plusieurs choses sur plusieurs plans devaient s’aligner pour en arriver là.
Même si cela va prendre du temps avant sa réalisation et qu’il y a 1 million de raisons pour que cela capote avant, le simple fait d’oeuvre à sa création me remplit de joie et de sens. Le résultat ne fait pas tout, l’expérience a beaucoup de saveur. Rien qu’en discutant de ce BP, une autre idée complémentaire et excitante m’est venue. Certainement le plus gros projet d’accompagnement entrepreneurial que je n’ai jamais créé. Un projet uranien, novateur, futuriste. Un projet qui, je pense, peut vraiment participer au changement de paradigme. De la même façon, il peut ne pas aboutir mais ce n’est pas en me projetant dans un futur déprimant que je vais nourrir un présent fertile. Alors j’y crois, j’y mets mon énergie, mon amour. Tout en avançant de manière organique. Là encore, rien à presser. Les gros projets demandent des leviers qui ne m’appartiennent pas et des interactions qui peuvent faire bouger les lignes. Auparavant je trépignais d’un temps trop long de gestation, je suis à présent heureuse de contempler le champ du possible et tout le temps qui s’offre à moi pour faire les choses « bien », avec « justesse ».
Dans cet entre-temps, des nouvelles envies de me former et d’autres petits projets sont venus se faufiler. Des idées de cercles, d’ateliers astro, de format en présentiel, de co-création, de mastermind… Etrangement, après des années à ne pas voir le fil conducteur entre toutes mes activités et propositions, j’ai enfin l’impression d’une toile qui se tisse en cohérence. Comme si j’avais dû explorer les 4 coins du globe pour me rendre compte que c’est la même planète. D’ailleurs dans cette idée, les envies perso sont aussi revenues par la même occasion avec un feu créateur intense : je prends bientôt mes billets pour des vacances improvisées au soleil.
Lorsqu’on attend rien, on peut se faire surprendre. Lorsqu’on fait grandir notre capacité à recevoir par notre vitalité et notre ouverture de coeur et d’esprit, des choses incroyables peuvent arriver. Des choses qu’on n’aurait pas pu prévoir car la Vie a plus d’imagination que nous. Laissons la travailler tranquille ! En tout cas, c’est ma ligne de conduite.