Ah ce fichu syndrome de l’imposteur ! Je connais bien cette sensation, ce doute permanent qui peut être paralysant. Je l’ai senti également chez un grand nombre des formé•es et des femmes que je guide dans l’holipreneuriat. Mon dieu, mais pourquoi nous trouvons-nous si illégitime ? Qui ou quoi nous en empêche vraiment ? Souvent les mots que l’on a pu entendre, mais souvent aussi c’est personne d’autre que nous-même et notre peur d’échouer, de nous sentir jugé•e. Alors STOP.
Le feu sacré
Sentez-vous l’arrivée du printemps ? La sève qui monte dans les arbres comme dans nos veines ? Là où je vis, nous avons un soleil radieux et un ciel azur depuis plusieurs jours. Les primevères, les crocus et les pissenlits commencent à émerger des prés qui retrouvent peu à peu leur verte couleur. En médecine chinoise, le début du printemps se situe plutôt aux alentours d’Imbolc (sabbat du 2 février) et à l’équinoxe de printemps (21 mars) nous sommes en fait pleinement dans son énergie. C’est le temps de la Jeune Fille qui vient, celle qui met dans la matière la Grande Vision qui a émergé pendant l’hiver avec la Femme Sage. Comment notre énergie vit-elle dans ce temps et cet espace ?
Je connais bien le monde de l’entrepreneuriat. J’ai commencé plutôt jeune, j’avais 24 ans lorsque je me suis lancée pour la première fois à mon compte. Pendant ces douze années, j’ai connu le fait de travailler seule, associée, d’avoir des stagiaires, des alternant•es, des salarié•es, des marchés annuels, des liquidations judiciaires, des prêts bancaires, d’avoir un bureau, d’être en coworking, de travailler à la maison et même de passer au tribunal. J’ai eu une activité de conseil, de services, de création, de produits… J’ai connu des chiffres d’affaire à 2 comme à 6 chiffres. Ces expériences font partie de moi, m’ont tant appris… et m’ont permis de tout changer il y a 3 ans.
L’accompagnant•e sacré•e
Nous avons besoin que les travailleur•es de lumière répondent à l’appel et viennent participer à l’éveil de la conscience collective et de la réalisation individuelle en devenant thérapeutes, coaches, guérisseur•euses… en devenant des accompagnant•es sacré•es. Mais comme dirait l’oncle de Spiderman : « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ».
Pour celleux qui sont sur les réseaux sociaux, je ne sais pas si vous le sentez aussi, mais j’ai l’impression que le vent est en train de tourner. Que se passe t’il ? J’ai la sensation que c’est la même chose que ce qui se passe plus globalement dans la société : on ne s’implique plus assez.
Anti-voeux
Promis, ce n’est pas à cause de mon côté contestataire que je ne me plie pas au traditionnel exercice des voeux de début d’année. Bien sûr, je vous souhaite une excellente année 2022 avec l’espoir qu’elle advienne par chacun•e d’entre nous. C’est 1 voeu. Pour les autres voeux, j’ai envie de vous laisser connecter à vos propres besoins et désirs.
Le vide.
Globalement nous sommes tous•tes fatigué•es. De ces 2 ans de contexte sanitaire anxiogène, de restrictions de nos libertés, de questionnements sociétaux et existentiels, de peurs pour notre santé, notre job, nos enfants… Nous sommes collectivement éreinté•es et nous avons de bonnes raisons de l’être.
Donner et recevoir
Les fêtes de fin d’année s’approchent à coups de papillotes en tête de gondole et de catalogues de jouets qui débordent des boîtes aux lettres. Notre société nous pousse à la surconsommation en nous promettant que si on le fait, on sera quelqu’un•e de bien, de généreux•se, d’attentionné•e, d’aimant•e. Alors on en fait plus : plus d’offres, plus de cadeaux, plus de présence…
Un toujours plus collectif qui nous met souvent dans le toujours moins personnel.
Car avec les fêtes de fin d’année arrivent le temps de l’hiver, le temps de la Femme Sage. Nos corps réclament l’hibernation, notre esprit l’intériorité. Pourtant, nos ancêtres fêtaient déjà ce passage à travers le partage des récolte, d’un repas, de présents… Nous avons aussi l’élan de retrouver nos proches que l’on ne voit pas souvent, de se délecter de bons repas, de relâcher le rythme du quotidien. Quelle posture juste adopter ? Dans tous les aspects de sa vie d’ailleurs. A mon sens, celle du donner et du recevoir.
Trop souvent, l’envie de bien faire nous éloigne de celui de nous faire du bien.
Une cruche vide n’étanche pas une soif. Dans la nature, le début de l’hiver est le temps du ressourcement. Alors posons-nous la question de ce qui nous ressource vraiment ? Ce qui met de l’eau à notre source ? J’ai appris il y a peu la « vraie » différence entre personnes extraverties et introverties : les premières ont besoin de contact pour se ressourcer, les autres ont besoin de solitude. Cela ne veut pas dire que les extraverti•es détestent la solitude et les introverti•es les autres.
Il s’agit plutôt d’un équilibre entre ce que je peux donner et ce qui me fait du bien de recevoir.
Il y a quelques jours, ma fille de 5 ans m’a avoué avoir dit qu’elle aimait un vêtement qu’on lui avait acheté pour ne pas faire de la peine à la personne qui lui avait offert. Nous internalisons si jeune de faire passer les désirs et les émotions des autres avant les nôtres ! Pourtant cette personne lui aurait échangé de bon coeur si le vêtement ne plaisait pas.
Faisons confiance à l’Autre dans sa capacité à recevoir notre vérité dite avec le coeur (et non avec des reproches). C’est très difficile au vu de notre éducation collective mais c’est cela donner sa vérité, même si c’est un « non ». A des propositions, des traditions, des « il faut »…
Puis acceptons aussi de recevoir : de l’aide, des cadeaux, plus qu’on ne l’espérait. Pour certaines personnes (moi clairement) c’est plus difficile d’accepter de recevoir que de donner. Mais ce n’est pas plus noble car cela me dessert et par conséquent me rend moins apte à donner par la suite. C’est ce que nous apprend la reconnexion à notre féminin : apprendre à accueillir et à se respecter dans ses limites.
Donner est la force du masculin, recevoir celui du féminin : C’est ça être complèt•e, généreux•se, aimant•e et attentionné•e., pour les autres et pour soi.
La traversée de l’ombre
Je crois que je n’ai pas vécu un automne aussi intense depuis longtemps (et on est à peine à la moitié ! Je vais ensuite m’enchaîner un transit sur mon Mars et ma Vénus. Les passionnés d’astro savent ;). Avec une intensité intérieure et non extérieure. C’est très singulier comme sensation. Je n’ai pas rencontré d’évènements ou de difficultés majeurs, non c’est en moi que cela se joue.
Comme si ma carte intérieure était en train de bouger et que je savais qu’il n’y avait pas de retour possible.
Ma façon de percevoir le monde, les situations, les autres, les pensées, les sensations est chamboulée car elle n’a plus de repères. Avant je savais que je ne savais rien. Maintenant je sens que je ne sais rien. C’est clairement déstabilisant.
Comme si je voyais ce que je ne suis pas, sans voir encore ce que je suis. Le néant entre les 2 rives. Mode Inception activé.
C’est le travail que nous propose l’automne et plus particulièrement la saison du Scorpion, qu’on le veuille ou non à vrai dire. Parfois ce sont des simples prises de conscience qu’on n’avait pas eu auparavant. Parfois ce sont des évènements difficiles qui s’imposent comme des miroirs pour nous révéler la vérité. Et là, il faut accepter de voir ce qu’on ne veut pas voir. Nos failles, nos pensées limitantes, nos émotions emprisonnantes. Je me suis longtemps pas sentie en résonance avec le concept de « shadow work », ce travail à faire sur nos parts d’ombre. En fait, je le reliais à des choses très hard, comme une addiction, une violence, une relation toxique, des traumas, etc… J’ai cette grande chance de ne pas traverser cela.
Mais des parts d’ombre, j’en ai bien sur.
Je les observe maintenant sous ma douche quand je repense à une situation qui m’a mise en colère, où j’ai été dans le jugement, où je pensais avoir raison. Je regarde et j’interroge : « Pourquoi je ressens cela ? », « ‘Qu’est-ce-qui fait miroir ? », « Qu’est-ce-que cela touche chez moi?’, »Quel est le pourquoi profond ? » … Et à cet endroit, je peux voir que tout vient de moi.
Que je créé cette ombre à partir de mes peurs.
Que mon mental tente de me protéger en renvoyant la faute sur l’autre. Mais si je vois cela, alors ce n’est pas moi. Il y a ces pensées, ces émotions qui sont bien là mais qui disparaissent si je leur donne la juste place : celles de messagères. Je les écoute, je les vois puis je prends ma responsabilité et je reviens dans ma lumière. Je m’entoure de mon féminin maternel, je me rassure, je me pardonne, je ris de moi aussi. Puis s’il le faut, j’agis pour ne plus tomber là-dedans.
Ce n’est pas facile. La peur est une émotion extrêmement puissante.
La plupart du temps, elle nous fige, nous fait fuir ou nous réagir. A ces endroits, difficile d’avoir l’énergie de la prise de recul. Comme un muscle, elle s’entraîne et plus on l’observe, plus on la voit arriver de loin. Ce n’est pas un chemin d’ascension linéaire, il y a des retours en arrière, des oublis, des fois où ça rate et où on (je m’) s’en veu(x)t. D’ailleurs je sens bien que mon chemin avec cela n’est pas totalement fini, mais c’est là où j’en suis. Je me reconnais et me remercie pour la traversée.
J’accepte que la guérison est un cycle et non un tour de magie.
Accueillir toujours plus. Accepter toujours plus. Avancer toujours plus.
Etre sur son X
Cela fait longtemps maintenant que je chemine. 10 ans en fait. En 2011, je me demandais ce pour quoi j’étais faite, où étais ma route, ma destination. Je ne pouvais pas imaginer où j’en serai aujourd’hui et pourtant c’était bien mon chemin.